Limouzi Tango Festival , 2eme edition, 25 – 28 juin 2015

Story | Review | Mathieu Pageaux | 14 Nov 2017 | 0 comments

Juste une précision avant la lecture, le texte a été écrit une première fois en mars.

Et voilà, ça fait maintenant 4 ans que je danse. Je viens de m’en rendre compte en regardant les photos de la Milongarnaval de l’association Tango à Vivre à Limoges. J’ai commencé par hasard le tango dans cette milonga du mois de mars. Novice complet, j’ai été si bien accueilli par les membres de l’association que j’ai commencé les cours la semaine suivante. J’ai passé quelques mois à découvrir le tango avec Claire, Guilhem, Delphine, Cristina… avant de voyager dans d’autres pays pour le travail. Ce que je garde en mémoire, c’est l’ambiance, toujours au rendez-vous, et en ayant maintenant un peu de recul, je ne suis pas certain que j’aurais autant accroché si je n’avais pas commencé là-bas,  dans une atmosphère décontractée.

Si je me suis rendu au Limouzi Tango Festival, c’est donc avant tout pour retrouver mes premiers partenaires de tango et partager un petit moment avec eux. Ca faisait bien deux ans que je n’avais pas remis les pieds à Limoges et le festival était une bonne occasion pour y faire un détour. L’année précédente, je n’avais pas pu m’y rendre et je regrettais un peu petit avec les bons échos qui m’étaient parvenu. Quand j’ai commencé à recevoir le programme bien rempli : pas moins de deux orchetres (Batacazo et El Cachivache), quatre couples de maestro qui ne sont pas les premiers venus (Gisela Passi et Rodrigo Rufino, Stéphanie Fesneau et Fausto Carpino, Samantha Dispari et Santiago Fina, Victoria Vieyra et Mikaël Cadiou) je me suis décidé en moins de deux. Le Limouzi tango festival se déroule peut-être dans une petite ville mais il offre un programme de grand.

De plus en plus, avant de me rendre à un événement, je cherche à savoir qui organise l’événement et lorsque je ne connais pas les organisateurs, je pose quelques questions à quelques danseurs qui les connaissent. J’ai commencé à faire cela lorsque je me suis rendu compte que très souvent, les événements ressemblent tout simplement à leurs organisateurs. Alors si je vous dis que les organisateurs de ce festival sont chaleureux, pleins de bonnes idées pour faire la fête, un peu dérangé mais qu’ils aiment avant tout la qualité et qu’ils se donnent les moyens de donner le meilleur tango à Limoges, je vous laisse déjà imaginer à quoi ressemblait le week-end.

Le festival se déroule à Condat sur Vienne, une ville voisine de Limoges, juste à quelques kilomètres du centre ville. Ce n’est pas loin mais il faut tout de même une voiture si vous comptez rentrer le soir. Le bâtiment oú se déroulent les milongas et les workshops est bien conçu et modulable. Les différentes salles de cours de l’après midi se transforment en une grande salle de bal avec une scène, une piste avec parquet et un espace pour les tables. Dans le hall et à l’extérieur du bâtiment, les stands habituels sont présents : chaussures, vêtements, artisanat et bien sur restauration argentine.

Comme certains d’entre vous doivent déjà le savoir, je ne suis pas tellement festival. Je me rends surtout dans les marathons et les encuentros où j’espère trouver une bonne circulation et ne pas me faire frapper de tous les côtés comme c’est malheureusement trop souvent le cas en festival. J’ai donc été agréablement surpris quand j’ai appris que le nombre de participants des soirées était limité à 250. Pour la taille de la salle, c’était parfait. Pas de piste surchargée où les couples se battent pour l’espace et assez de monde pour choisir sans pression avec qui danser. Un bon équilibre. Evidemment, cela n’empêche pas d’avoir le zigoto de service, comme il se doit…

Pour les après midi, une piste couverte avait été installé à l’extérieur du bâtiment. Les milongas étaient assez peu remplies ce qui se comprend avec les workshops qui se déroulaient en même temps et surtout les températures à plus de trente degrés. Je crois bien que ceux qui n’ont pas profiter de ce moment pour perfectionner leur tango en ont profité pour perfectionner leur bronzage. Pour ma part, je me suis contenté de quelques tandas, d’une bière fraiche à l’ombre et de la musique. Un après-midi tranquille avant la soirée.

Je ne me souviens plus trop des DJs du festival ce qui est bon signe car si j’avais râlé tout le week-end au sujet de la musique, je m’en souviendrai. Par contre, il y a eu quelques surprises musicales. Dès le vendredi soir, nous avons eu droit à un peu de musique live avec Gaspar Pocai, le chanteur de Batacazo. Au bandoneon et au chant, il nous a fait quelques tangos et a rempli la piste. A ce festival, “Yolanda” est aussi un incontournable musical. Je ne vais pas rentrer dans les détails, c’est à vivre.

Du coté des orchestres, mes expressions ont été assez variées. L’orchestre du vendredi, Batacazi, était intéressant à écouter, avec un côté swing/jazz, mais ne m’a pas tellement donné envie de danser. L’orchestre du samedi, El Cachivache est par contre connu pour remplir la piste et les musiciens l’ont rempli une fois de plus. En fin de compte, une bonne complémentarité entre les styles et de quoi satisfaire tous les goûts.

La soirée du samedi soir a offert un show d’une grande qualité. Le début a été classique, show de différents couples, rappel, bref ce qu’on retrouve dans la plupart des festivals. Par contre, les deux tangos supplémentaires avec mélange de couples (et échange de partenaires sur les différents couplets des tangos) sur orchestre live étaient mémorable. Le mélange des styles sur la musique en direct était superbe. Je dois saluer Rodrigo qui s’est présenté ici comme un véritable chef d’orchestre.

A coté du spectacle pro, ce que j’ai apprécié, c’est la proximité naturelle qu’offre un festival de la taille du Limouzi. C’est l’occasion pour des sourires naturels et des échanges simples. Il y avait certes une table réservée aux maestros comme la plupart des festivals, mais celle-ci était au milieu des autres tables. Il n’y avait ainsi pas l’effet cage de verre de la table exposée au milieu de la piste qui obligent les artistes à rester sérieux et d’une certaine manière simple spectateur de l’événement. J’ai en tout cas eu l’impression que les maestros se sont aussi bien amusés que le public.

Ce festival, c’est aussi l’occasion de visiter la région et avec le soleil au rendez-vous, c’était un véritable plaisir. Vous avez peut-être vu des vaches dans la promo du festival mais le Limousin, c’est bien plus que cela. Je vous invite d’ailleurs à vous y rendre même si ce n’est pas pour danser.

Enfin, le Limouzi 2eme edition, c’était un sacré jeu de piste avec “Mais où est donc passé Yolanda ?”. Pour faire bref, lors de la première soirée, la mascotte de l’association disparait. L’équipe pense alors à une très mauvaise blague mais lorsque des photos de Yolanda se promenant dans Limoges apparaissent petit à petit sur facebook, il n’y a alors plus de doute : “C’est un coup des maestros !”. (encore eux !!!)

De bons souvenirs tout cela. Je me demande maintenant si je n’irai pas y faire un tour cette année… (et maintenant, à un mois du festival, je peux vous dire que j’y serai le samedi)



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Published: 14 Nov 2017 @ 20:01

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